jeudi 20 mai 2010

J'aurais voulu être un artiste...

Qui aurait pu imaginer qu'un simple dessin animé allait déclencher en moi un tel appétit pour l'art ? Car avant cette année 2004, je ne peux pas dire que j'étais attiré par les peintures, l'histoire de l'art et autre. Oui bien sûr, j'avais visité le Louvre comme beaucoup de touristes dans le monde, mais sans plus.

Et puis un jour, je découvre un festival, Effets Stars au Grau du Roi et surtout celui que je considère comme LE chef d'oeuvre : Overtime .


Ce fut la plus grande claque de ma vie : une émotion qui vous noue le ventre, une qualité technique incroyable... Mais qui avait réalisé cette merveille ? Très vite je vais sur internet et découvre que c'est une réalisation d'étudiants de Supinfocom, l'école spécialisée en 3D.

Alors rapidement, je me mets à rêver : et si moi aussi je rentrais dans cette école ? Si moi aussi je faisais partie de cette élite qui donne du rêve aux gens ?
Mais faire partie de l'élite, ça se mérite : il y a un concours d'entrée plutôt salé avec au programme du dessin d'après modèle, du dessin d'imagination, des tests de connaissance dans les différents domaines de l'art, un dossier artistique à fournir ainsi qu'un entretien de motivation !


Prenant mon courage à deux mains, j'achète le célèbre livre Dessiner gace au cerveau droit de Betty Edwards, et là nouvelle claque : je pensais être nul de chez nul en dessin et finalement je parviens à dessiner, à reproduire ce que je vois. Comment est ce possible ? La méthode employée dans ce livre est géniale et se base sur le fonctionnement cérébrale.
En résumé, pour dessiner, il faut déconnecter notre conscience de tous les jours et passer dans un mode où l'on arrête de juger, de se dire "c'est moche, j'y arrive pas...".
Des exercices sont proposés pour y parvenir. C'est un livre que se lit facilement avec une part de théories et une part d'exercices. Je le recommande chaleureusement à tous ceux qui veulent apprendre à dessiner...

A la rentrée suivante je me suis inscrit aux cours de dessin de la MJC de ma ville ce qui m'a permis de me confronter aux regards d'étrangers, d'apprendre à créer des ombres et accentuer l'effet de volume...

Maintenant que je commençais à dessiner, il me fallait développer ma culture artistique. Je me suis mis à lire des livres comme Les mouvements dans la peinture ou bien le richement illustré Dictionnaire encyclopédique de la peinture que l'on peut trouver en occasion (introuvable en neuf).
Ce dernier livre se lit avec plaisir : on découvre les peintures, leur historique. Moins érudit que le Dictionnaire de la peinture de Larousse mais tellement agréable à lire.

Suivant les conseils d'étudiants du Supinfocom Arles (les vrais étudiants sont plutôt sur le site non officiel Supinfocom Untitled), j'ai commencé à fréquenter les expositions : c'est incroyable le nombre d'expositions gratuites qu'il peut y avoir tout près de chez soi. Que ce soit à l'office du tourisme, dans des galeries, les bibliothèques, les magasins divers et variés, et pour ceux qui ont de la chance, dans les musées bien sûr.
Chaque fois qu'une exposition gratuite était annoncée je m'y rendais avec ma petite famille.
J'ai grandement enrichi mes connaissances en faisant cela...

Mes ambitions ont rapidement augmenté : et si j'intégrais les beaux arts plutôt que Supinfocom ? On passe maintenant à l'étape supérieure...
J'ai constaté que l'on pouvait gagner des années si on avait une licence en arts plastiques et c'est ainsi que je me suis inscrit cette année en licence à la faculté d'Aix en Provence malgré mes obligations professionnelles (mais la passion n'a pas de raison)...
Je n'étais pas préparé à ce que j'allais découvrir : on n'apprend pas forcément à faire du beau mais à répondre à des problématique sur des thèmes donnés. Bon, heureusement qu'il y a des cours de dessins pour me remotiver, mais dur, très dur, de dessiner un modèle vivant (oui, une vraie personne) toute nue à 8h du matin.
J'ai commencé avec un niveau lamentable, proche du dessin d'enfin et j'ai fini par réaliser quelques dessins ressemblant même si je suis loin du niveau d'autres étudiants...

Merci à Supinfocom et Overtime de m'avoir ouvert les yeux et permis d'accéder à un univers qui m'aurait été inconnu sans eux... Grâce à vous je peux rêver d'être un jour un artiste

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